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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 09:29

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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 16:53

 SOCIÉTÉ  

Boualem Sansal sur l’islamisme: «En Occident, vous êtes dans le déni»

 

 PAR ELODIE BLOGIE

Pour l’écrivain, les attentats sont le signe que l’islamisation se propage.

 

Pour Boualem Sansal, « le problème, c’est que les islamistes se développent à la vitesse grand V, alors que nous ne nous développons pas, puisqu’on ne cherche à convertir personne. » © Mathieu Golinvaux.

 

Il se dégage de Boualem Sansal une sérénité, une douceur même, qui contraste avec l’univers aride, sombre et dur du roman 2084. La fin du monde, Grand Prix du roman de l’Académie française en 2015. Cette œuvre, qui projette le lecteur en Abistan, empire entier régi uniquement par la loi de Yölah, révélée par son prophète Abi, où tout libre arbitre, toute pensée et tout doute se voient strictement interdits, vient d’être traduite en néerlandais.

Lire aussiBoualem Sansal, lanceur d’alerte

C’est donc pour présenter son livre au public néerlandophone que Boualem Sansal était à Bruxelles cette semaine, invité par Passa Porta. L’écrivain, régulièrement menacé par les islamistes, a choisi de continuer à vivre dans son pays d’origine, l’Algérie. Et c’est aussi avec un certain flegme – de la lucidité ? – qu’il répond aux inquiétudes qu’on lui oppose souvent : « Vous savez, il y dix, quinze ans, partir vivre à Paris, Berlin ou Bruxelles permettait d’échapper à cette menace. Aujourd’hui, je peux tout autant me faire tuer ici… Le djihadisme actuel n’est pas national mais transnational. C’est le monde leur terrain d’action à présent. »

Quand est paru « 2084 », nous n’avions en réalité aucune conscience de l’horreur que nous connaîtrions ensuite : le 13 novembreBruxellesNice

J’ai écrit mon livre avec l’idée de la durée. Je n’imaginais pas que les événements iraient aussi vite. Cela faisait déjà quinze ans que j’écrivais là-dessus, que j’avertissais les gens : ce sont des sujets récurrents dans tous mes livres. Je sentais bien que la prise de conscience était très lente. Les gens avaient une vision romantique de l’islam et de l’islamisme. Pendant un certain temps, en France ou en Belgique, on voyait les islamistes comme des héros, des combattants de la liberté qui se battent contre les dictateurs. Ensuite, il y avait une vision stratégique, de la part des Etats : le réveil de l’islam semblait intéressant car il empêchait la propagation du communisme. En Occident, on est lent à la détente, me disais-je, car on ne connaît pas la chose. L’islamisme a toujours vécu en Occident mais seulement à la périphérie, dans les banlieues, là où c’était caché, là où on ne le voyait pas. Or, finalement, ce que je ne suis pas arrivé à faire en quinze ans, en tirant des sonnettes d’alarme, les événements l’ont « réussi ».

Il y a une prise de conscience aujourd’hui ou on continue à fermer les yeux ?

En réalité, il y a deux problèmes. D’une part, l’islamisme radicalisé, le terrorisme est pris en charge par les services de sécurité, de renseignement. Mais il y a quelque chose qui échappe à tout le monde, et c’est ça qui inquiète : l’islamisation. C’est quelque chose qu’on ne voit pas, qui se propage ; l’islam s’installe. Et ce n’est traité nulle part. Autrefois, les guerres de religion se faisaient par les armes, aujourd’hui il s’agit d’idées qui circulent dans les livres, sur le Net. C’est une équation totalement nouvelle. On ne sait pas comment y répondre et les gens, à leur niveau, n’ont aucune prise sur cela. Nous l’avons vécu en Algérie : au départ nous sommes certes un pays musulman, mais avec un islam très « light ». A un moment, nous avons observé un changement : des filles de plus en plus couvertes, des mosquées qui fleurissent alors qu’avant les gens faisaient la prière chez eux. Le commerce, aussi, a commencé à changer, tout est devenu halal. J’avais l’habitude d’aller prendre ma bière en terrasse dans un certain bar, puis il a fermé, le suivant également. Au restaurant, on ne sert plus de vin. Quand vous mangez avec une dame, on vous demande si c’est bien votre femme. Si ce n’est qu’une amie, vous êtes priés de partir, car la police pourrait arriver…

Est-ce qui nous attend, en France et en Belgique ? Il semble difficile d’imaginer que bières et vins disparaissent des cartes…

Mais c’est déjà comme ça dans certaines banlieues ! Certes, il y a des choses qui n’existent pas encore ici. Mais les révolutions n’ont jamais été menées par les majorités, elles le sont par des toutes petites minorités agissantes. Elles s’opèrent pendant que les gens vivent, sans faire attention, à leur insu. Au départ, on roule sur quatre bandes, puis ça se rétrécit d’un côté, d’un autre et à la fin, sans avoir rien vu, on se retrouve en file sur une seule bande, les uns derrière les autres. En Algérie, quand l’islamisme est arrivé, je ne m’y suis pas opposé. Je me disais que ces gens étaient libres, qu’ils ne me dérangeaient pas et qu’ils pouvaient vivre comme ils le désiraient. Le problème c’est qu’eux se développent à la vitesse grand V, alors que nous, on ne se développe pas, puisqu’on ne cherche à convertir personne. Ils représentaient 1 % de la population et en quelques années, ils sont devenus majoritaires. Nous avons cédé sur tout, puis ils ont commencé à nous tuer. Daesh, c’est ça : soit vous rentrez dans notre modèle culturel, soit nous vous éliminons d’une manière ou d’une autre.

Boualem Sansal

Romancier et essayiste algérien, Boualem Sensal est né en 1949 et a une formation d’ingénieur et un doctorat en économie. Il a été enseignant et haut fonctionnaire mais a été licencié en raison de ses positions très critiques envers le pouvoir, ce qui lui vaut aussi de voir ses livres censurés. Il est l’auteur de nombreux romans : « Le serment des barbares » (1999), « Le village de l’Allemand » ou « 2084 : La fin du monde » (2015). Il a aussi rédigé des essais, dont « Gouverner au nom d’Allah : islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe ».

Comment prévenir cette islamisation ? Interdire le burkini serait légitime pour ne pas laisser entrer le loup dans la bergerie ?

Dans les sociétés occidentales, on légifère pour les délits et les crimes, et non sur le reste. Il faut donc à mon sens éviter de légiférer sur des sujets sur lesquels nous n’avons jamais légiféré auparavant. Nous devons donc plutôt agir par information, pédagogie et analyser la situation, très précisément. Si on légifère, on risque de crisper les musulmans, car on cède à l’extrême droite, on crée une suspicion permanente. La précipitation qu’on a connue en France a radicalisé tout le monde.

Quelle place pour les musulmans de France, de Belgique là-dedans justement ?

Pour l’instant, les musulmans n’ont pas de projet politique, ils sont musulmans comme on est bouddhiste, chrétien… C’est l’islamiste qui instrumentalise sa religion, qui veut imposer son modèle à tous, pas le musulman ! Pour le moment, on observe un processus d’islamisation dans vos pays. Par certains côtés, il est naturel, et il n’y a donc aucun souci. Mais par d’autres cotés, il est poussé, financé par l’Arabie Saoudite mais toujours également par les pays du Maghreb. Là, c’est un problème.

Ne pas légiférer, mais analyser, dénoncer l’islamisme, sans répercussions sur les musulmans. Le fil est ténu…

Les partis de gouvernement sont paralysés : il ne faut pas trop inquiéter. Finalement, qui agit ? C’est l’extrême droite : pour elle, c’est du pain bénit car elle récupère toutes les peurs et les angoisses de la société. Et forcément, elle est dans la démagogie et mélange tout. En France, il faut un homme qui soit capable de calmer le jeu à droite et d’encourager la gauche à se libérer de l’idéologie. Il faut aussi qu’il sache parler aux musulmans, pas aux islamistes, mais aux musulmans qui sont dans la peur, l’expectative et la déception. Peut-être que Juppé peut incarner cela, même si je n’y crois pas trop… Quant à la Belgique, tout a toujours été plus compliqué qu’ailleurs ! Mais au-delà des politiques, ce sont les intellectuels qui m’inquiètent. Comment les intellectuels eux-mêmes n’arrivent-ils pas à se libérer ? Ils sont exactement dans cette fameuse phrase de Jean-Paul Sartre : « Il ne faut pas désespérer Billancourt ». A l’époque, quand les crimes staliniens étaient connus de milliers de gens dans le monde, toute la gauche française continuait à dire que le communisme était merveilleux ! Quand des nouvelles circulaient sur goulag, les camps de concentration en Russie, les intellectuels objectaient qu’il ne fallait pas désespérer les ouvriers de Billancourt, cette île sur la Seine où étaient installées les usines Renault, eux qui vivaient encore dans le rêve communiste. Les intellectuels d’aujourd’hui sont dans le même déni : il ne faut désespérer la mosquée ! Or ce sont bien les intellectuels qui amènent les idées, qui se traduisent ensuite en slogans pour faire agir la minorité, qui va ensuite elle forcer la majorité à suivre. Pour l’instant, ce processus révolutionnaire n’existe pas. Est-ce condamné à rester comme cela ? Wait and see…

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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 16:41

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  • : Citoyens soyons vigilants! Et Pourquoi donc changer?
  • : Pourquoi me direz-vous? J’ai été membre d'une institution nationale importante durant un peu plus de 10 ans. Peu de temps après mon arrivée j’y décelai différents imperfections ou manquements au niveau de la gestion, notamment budgétaire et informatique. Moyennant quelques corrections elles purent assez vite être corrigées, notamment dans le prolongement des rapports et observations du commissaire aux comptes. En 2007-2008, l’on peut y remarquer de façon plus répétitive, le développement d'une belle et importante institution nationale,
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